Pour plus de justice fiscale : une étude de Justice et Paix

Le monde de l’économie et de la finance n’inspire pas confiance au citoyen aujourd’hui. Les scandales financiers récents, en révélant les privilèges dont bénéficient certaines entreprises et particuliers, renforcent l’impression que ceux qui ont les épaules les plus larges n’assument pas forcément leur part. Et que les intentions des autorités politiques ne s’orientent pas vers plus de fermeté à ce niveau. Justice et Paix publie une étude destinée au citoyen pour faire la lumière sur ce sujet complexe de la fiscalité et de l’impôt et formuler des recommandations aux décideurs politiques pour plus de justice fiscale.

D’abord le constat

Quelle est la véritable nature de l’impôt ? Qui y contribue et comment ? Qu’est-ce que l’évasion fiscale ?  « Par notre contribution, nous espérons mieux baliser la réflexion et permettre à chacun de se faire son propre jugement sur l’impôt et l’agenda de sa réforme » explique Marcel Gérard, membre du groupe de volontaires de Justice et Paix à la base de cette étude.

Ensuite la critique

« Nous mettons les faits en perspective d’autres réalités – car les chiffres masquent des hommes, des femmes et des enfants, de chez nous ou, bien plus mal lotis encore, qui dépendent de nous ou viennent se réfugier chez nous. Et nous les mettons en perspective d’autres visions de société, d’autres priorités politiques, d’autres requêtes morales »,  poursuit Paul Löwenthal également volontaire chez Justice et Paix. Car la fiscalité n’est pas seulement une question d’argent pour ceux qui en ont, elle est un enjeu pour toute vision de société, pour toute ambition économique ou culturelle, et pour toute éthique sociale.  La conclusion, désormais argumentée rejoint notre observation de départ : cela ne va pas.

Enfin, les pistes pour une fiscalité plus juste

jpNous achevons notre parcours par une dimension d’action parce que les responsables écartent volontiers du revers de la main les critiques négatives. Les recommandations formulées nous semblent imparables moralement et socialement équitables, motivantes pour des citoyens-contribuables aujourd’hui réticents, et compatibles avec les équilibres concurrentiels ou bilantaires des entreprises et des pouvoirs publics. Nous comptons qu’ensem­ble, eux tous et nous tous, nous exercions la liberté responsable qui est celle de citoyens d’une démocratie.

« Pour plus de justice fiscale »
Étude rédigée par Élise Kervyn et le groupe de travail Éthique dans l’Économie et la Politique (ÉthÉcoPol) de Justice et Paix.
54 pages
À commander sur http://www.justicepaix.be/