Echos et photos de l’Appel décisif (05/03/2017)

Photos : Hellen Mardaga / Diane de Talhouët

L’appel de Dieu est pour tous : grande joie quand 60 adultes de Bruxelles y répondent !

Plus de 60 adultes, de 18 à 68 ans,  ont répondu à l’appel de Dieu, relayé par l’Eglise et par le Cardinal J. De Kesel, le dimanche 5 mars à la cathédrale des Saints Michel et Gudule de Bruxelles. Une célébration dans la louange, la prière et le chant grâce au chœur de St-Denis (Forest) dirigé par Raoul. Merci aux nombreux instrumentistes et choristes qui ont soutenu notre prière au long de cette célébration.

Ces catéchumènes sont prêts à recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne, à savoir le baptême, la confirmation et l’eucharistie, lors des prochaines fêtes pascales.

25 sont européens (dont 15 belges), 30 sont africains, quelques brésiliens et vietnamiens, mais plus de la moitié d’entre eux sont nés en Belgique.

Ils ont dit OUI au Seigneur et NON au tentateur

Méditant l’Evangile de ce premier dimanche de carême, l’Evangile des tentations, le Cardinal De Kesel a souligné la joie et le bonheur pour l’Eglise et pour nous tous de voir tant d’adultes qui ont pris le temps d’écouter l’appel du Seigneur, de découvrir la vie selon l’Evangile, en cheminant depuis de longs mois avec leurs accompagnateurs et le soutien de la communauté qui les accueille. « Devenir chrétien, c’est beau, leur a-t-il rappelé, mais être chrétien et le rester, ce n’est pas toujours évident, ce n’est pas le chemin le plus facile ». Et il a poursuivi sa mise en garde : « De même que le Seigneur, après son baptême, a connu la tentation et l’épreuve pendant 40 jours au désert et a résisté en restant tourné vers son Père, de même nous chrétiens nous sommes invités à  sa suite à lutter et résister ». Et finalement il les a encouragés en leur donnant la clé de la victoire : « Face à ces épreuves et ces tentations, n’ayez pas peur : c’est Dieu qui vous appelle aujourd’hui, et il ne vous abandonnera jamais ».

Accédez ici à l’homélie complète du cardinal Joseph De Kesel.

Bientôt baptisés, dans quelles communautés vivrez vous votre Baptême ?

Lors de la rencontre au Centre pastoral de la linière avec le Cardinal De Kesel le samedi 25 février, chaque catéchumène a répondu personnellement aux questions suivantes : ‘Comment en êtes-vous arrivé à demander le baptême ? Comment votre entourage vit-il votre cheminement ?’

C’est toujours étonnant et bouleversant d’entendre comment l’esprit de Dieu est à l’e-œuvre en chacune de nos vies.

Parmi ces témoignages, que nous ne pouvons malheureusement pas tous retranscrire ici, les motifs qui reviennent le plus souvent sont les suivants :

  • Des parents baptisés qui ont laissé le choix à leurs enfants tout en leur donnant une éducation chrétienne. Au moment de s’engager dans la mariage, de fonder une famille, ils découvrent l’importance de la religion pour trouver des éléments de réponse à leurs questions dans un monde où rien n’est facile ni évident, et ils font le chemin vers le baptême. « Avec ma compagne, on veut appartenir à une communauté, et élever nos enfants dans la religion catholique ».
  • Beaucoup ont souligné l’importance de la communauté qu’ils ont appris à découvrir au long de leur chemin vers le baptême. C’est un soutien pour ne pas vivre sa foi seul et un lieu de ressourcement. « Pour moi, c’est important d’officialiser ma foi, et d’être intégrée dans une communauté de croyants, pour partager, apprendre encore plus et ensemble se soutenir »
  • Plus d’un quart des candidats viennent de famille musulmane, ou ont au moins un parent musulman. Peu convaincus par leur religion d’origine, ils découvrent dans la Bible une source de paix, d’amour, de liberté, avec une cohérence entre théorie et pratique.

Retenons aussi quelques chemins singuliers : en voyage avec des scientifiques à Jérusalem, je fus interpellé quand je les vis s’agenouiller devant le Christ, et de retour je me suis mis à chercher.

Une autre, de famille chrétienne mais rebelle à l’adolescence, choisit l’islam. Au décès de sa grand-mère, n’ayant bénéficié d’aucun soutien à la mosquée, elle revient vers ‘sa base’.

Une autre, de famille catholique non pratiquante, a entendu parler d’un Dieu méchant, qui punit, ordonne. « Compliqué d’y croire ! De tempérament curieuse, j’ai me suis posée des questions, j’ai lu des livres ? J’ai rencontré des gens qui avaient une vraie foi et croyaient en un Dieu bon, miséricordieux. J’ai poursuivi mes recherches. Je suis tombée sur ce chemin qui mène au baptême ».

Une autre, en questionnement à l’âge de 20 ans, passa 6 ans chez les protestants évangéliques. Puis cherchant un lieu où se ressourcer quotidiennement, elle découvrit les fraternités Monastiques de Jérusalem, et fut frappée par cette communauté de sœurs, jeunes, en habit, là quotidiennement. « Quelque chose qu’on ne voit pas dans le quotidien de nos existences où tout est dispersé. Si je n’avais pas été accueillie par une communauté fraternelle, je ne serai pas devenue catholique. J’ai découvert la joie dans la pauvreté, la souffrance, la petitesse. Et je continue à chercher. J’ai senti la présence du Christ, et l’appel à vivre en communion avec lui, avec la communauté ».

Voir aussi : témoignages de Fatima, Brenda, Lucie 

Pour achever cette matinée de rencontre, le Cardinal De Kesel leur a donné un sage conseil. Il a rappelé que le Baptême et la Confirmation, c’est une fois pour toute, c’est irrévocable, et ce n’est pas le terme d’un cheminement.  Mais l’eucharistie, ce n’est pas une fois pour toute. Pour être fidèle à la grâce de son baptême, il est essentiel d’avoir une communauté où on se sent bien et avec qui tous les dimanches on est nourri par la parole, l’eucharistie, pour vivre concrètement de l’Esprit reçu au jour du baptême. Un chrétien seul est un chrétien en danger. « Si vous recevez le baptême, vous devez savoir où vous irez après, quelle communauté vous rejoindrez pour être nourri ». Il leur a également remis un des trésors de notre tradition, le Notre Père, dans sa nouvelle version liturgique ‘ Ne nous laisse pas entrer en tentation’, en soulignant l’importance de la prière quotidienne pour rester chrétien.

Diane de Talhouët
Grandir dans la Foi
Vicariat de Bruxelles

05/03/2017 | Appel décisif


Pourquoi l’appel décisif?

Au début de leur cheminement, les catéchumènes vivent une célébration d’entrée en catéchuménat dans leur paroisse: ce jour-là ils demandent la foi, s’engagent avec le soutien de la communauté à découvrir Jésus, son Evangile et son Eglise. C’est une démarche personnelle: « Je demande le baptême, la foi ».

L’appel décisif par l’évêque, au début du carême précédent le baptême, montre qu’en fait il s’agit d’un appel de Dieu, toujours actuel, adressé à tous: Dieu invite tous les hommes et femmes d’aujourd’hui à la conversion.

Etre appelé met en évidence l’initiative gratuite de Dieu. Le désir de baptême qui habite le cœur du catéchumène est précédé par l’appel de Dieu. Leur réponse de foi est rendue possible par le cheminement  au sein de l’équipe du catéchuménat avec leurs accompagnateurs et par le soutien et la prière de la communauté.