La Pastorale néerlandophone bruxelloise 2.0

La pastorale néerlandophone bruxelloise 2.0

L’année dernière, la session annuelle de trois jours pour les membre de la pastorale néerlandophone de Bruxelles n’a pas pu avoir lieu. Cette année, nous avions espéré pouvoir nous rendre à Averbode pour trois jours, mais hélas… Néanmoins, le CCV a fait en sorte qu’une version allégée de l’événement de trois jours puisse avoir lieu, rue Rossini à Bruxelles.

Le thème était « la pastorale sur de nouvelles routes », ou la pastorale de Bruxelles 2.0. Après tout, nous sentons tous que notre action pastorale a besoin d’explorer de nouvelles voies. Après un échange sur les nouvelles initiatives de chacun d’entre au cours des dernières années, Bart Paepen a pris la parole. Il a parlé de la recherche qu’il effectue dans le diocèse d’Anvers pour trouver de nouveaux moyens d’évangélisation. Le public cible qu’il a en tête peut être décrit comme « le papa d’une personne qui communique pour la première fois ». A quoi devez-vous faire attention si vous voulez atteindre cet homme avec le message de l’évangile ? Bart Paepen a souligné qu’il existe aujourd’hui de nombreux obstacles intellectuels, émotionnels et philosophiques qui empêchent les gens d’être ouverts à l’évangile. Notre réponse à cette question ne devrait pas être la vérité ou la bonté, mais ne peut avoir de sens que si nous tirons la carte de la beauté. Notre histoire fait-elle appel à l’imagination ? Et comment éveiller l’imagination des gens ?

Le deuxième jour, un certain nombre de pistes concrètes ont été explorées. Samuel Goyvaerts a esquissé la possibilité de donner une place dans notre vie pastorale à d’autres formes liturgiques que la seule Eucharistie. Il a particulièrement insisté sur la revalorisation de la liturgie domestique et sur l’interaction possible entre la liturgie domestique et la liturgie publique. Et pourquoi, par exemple, ne pas se demander si vous pouvez organiser votre église de telle sorte que la liturgie devienne réellement une célébration communautaire ?

Koen Vlaeminck nous a emmenés dans le monde de la communication. Il a non seulement décrit les nombreuses possibilités que nous offrent les canaux de communication modernes, mais il nous a également mis au défi de réfléchir d’abord à nos propres objectifs. Pourquoi sommes-nous l’église, que voulons-nous réaliser ? Et qui voulons-nous atteindre ? Pouvons-nous décrire ces personnes (comme « le père du premier communicateur ») ? Il a également insisté sur le fait qu’il ne faut pas vouloir utiliser tous les canaux de communication existants. Il est préférable d’en faire un ou deux très bien. Sans oublier les personnes que nous touchons déjà !

Nikolaas Sintobin a parlé de la « narration visuelle« . Il nous a fait expérimenter comment utiliser des films youtube courts, profanes et ouverts pour arriver très rapidement à une conversation sur la vie intérieure. Ces films ne remplacent pas les récits bibliques ou tout autre matériel catéchétique, mais sont une aide précieuse pour avoir une conversation avec des personnes, adultes et enfants, qui ne sont pas habituées à cela, qui va en profondeur.

Enfin, Rob Allaert a raconté une histoire surprenante mais fascinante sur la diaconie. Il a parlé d’aller avec les gens, pour ainsi dire « de la porcherie au Père » (par analogie avec la parabole du fils prodigue), pour être présent avec eux dans leur recherche humaine, spirituelle, religieuse. À titre d’exemple, il a raconté comment il avait réaménagé l’intégralité d’un bâtiment d’église à cette fin.

L’événement de trois jours s’est terminé mercredi avec – malheureusement – une discussion sur le Zoom. Les participants ont pu partager ce qui les avait frappés ces derniers jours, ce à quoi ils voulaient absolument réfléchir davantage et les initiatives qui pourraient déjà être prises ensemble.

Dans l’ensemble, ces trois jours ont été riches. Nous espérons pouvoir organiser l’année prochaine un autre événement de trois jours.

Texte de Ria Dereymaeker – Traduction Anne Périer

Accéder au texte originel en néerlandais.

 

 

©Ria Dereymaeker