Note sur la nouvelle traduction du Notre Père

Les nouvelles traductions liturgiques du Missel romain et en particulier du Notre Père

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La prière du Notre Père nous est une prière au caractère sacré car elle nous vient directement de Jésus. Cependant, son caractère « sacré » serait un peu relatif puisqu’elle ne se trouve que dans deux évangiles, celui de Matthieu et celui de Luc en affichant deux versions différentes. Enfin, c’est la prière en elle-même qui est sacrée et non les mots qui l’expriment.

Depuis la primitive Eglise, les chrétiens ont cherché les mots pour exprimer cette prière ; des mots qui restent fidèles aux intentions du Christ en nous donnant cette prière ; des mots qui soient expressifs et significatifs pour ceux et celles qui feront usage de cette prière. Cette recherche se continue encore aujourd’hui à l’heure où on est passé des textes latins aux langues courantes (vernaculaires). Avec l’évolution de la culture des peuples et des langues, il y aura donc conjointement une évolution ou changements dans les traductions pour respecter cette double fidélité : à l’intention du Christ et à la culture de l’époque.

Un seul passage du Notre Père est soumis à un changement de traduction. Il s’agit de la formule :

1 – « Et ne nos inducas in tentationem. »

Qui eut depuis la Concile la traduction suivante

2 – « Et ne nous soumets pas à la tentation. »

Qui aura dorénavant la traduction suivante

3 – « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ».

Cette nouvelle traduction, déjà présente dans la Bible Liturgique, deviendra obligatoire en liturgie, dès la publication de la totalité du nouveau missel en Français.

Malheureusement, il y a encore quelques problèmes quant à la traduction du reste du Missel Romain (le livre liturgique employé par le prêtre pour les Eucharisties) qui repoussent encore à plus tard cette publication. Il faut en effet trouver une traduction sur laquelle tous les évêques francophones et la congrégation romaine s’accordent. On avait initialement envisagé la mise en œuvre de la nouvelle traduction pour l’avent 2016 (décembre 2016) ; il faudra sans doute attendre l’Avent 2017 pour cela.

Utilisée dans la liturgie, nous avons, dans un esprit de communion, à utiliser les mêmes mots pour le Notre Père, qui est la prière commune par excellence. Donc dans une liturgie communautaire peut-être vaut-il mieux s’en tenir à la traduction « Et ne nous soumets pas à la tentation » si les fidèles n’ont pas sous les yeux la nouvelle traduction.

Mais, utilisée comme prière individuelle, la traduction la plus récente est sans doute plus significative.

Abbé Gilles Mathorel et Benoît Hauzeur 

Pour aller plus loin : http://www.liturgiecatholique.fr/Modification-de-la-priere-du-Notre.html