Dès le premier septembre, le site www.rivesperance.be accueillera vos inscriptions aux différentes activités et aux ateliers

Chers amis,

En pleines vacances – que nous souhaitons excellentes pour tous, à domicile ou à l’étranger –, RivEspérance 2016 s’invite pour quelques nouvelles avant le 1er septembre, où les inscriptions seront officiellement ouvertes.
Habiter notre maison commune – faut-il le rappeler ? – sera le thème de la troisième édition. Une place importante sera donc faite à l’écologie. Mais la maison commune, c’est aussi celle des musulmans et celle des réfugiés. Nous aurons la chance d’avoir deux grands noms, M. Rachid Benzine, islamologue, et Mgr Audo, évêque d’Alep.
Rachid Benzine, islamologue, politologue et enseignant franco-marocain, est une des figures de proue de l’Islam libéral francophone. Il a accédé à la notoriété en lançant avec le père Christian Delorme, le dialogue islamo-catholique aux Minguettes, dans la banlieue de Lyon, qui donne naissance à un livre, Nous avons tant de choses à nous dire (1998), puis à un film, La Marche (2013). Ce penseur musulman se situe dans la mouvance des coranistes, un courant fondé sur le seul Coran et qui refuse les hadiths, recueil des traditions relatives aux actes et aux paroles de Mahomet et de ses compagnons. Partisan de l’islam des Lumières, Rachid Benzine prône une lecture « plus philosophique et allégorique » du Coran.
Quant à Mgr Antoine Audo, jésuite, après des études de sciences bibliques à l’Institut biblique pontifical de Rome et un temps de professorat notamment à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, il a été nommé évêque du diocèse catholique chaldéen d’Alep (Syrie) en 1992. Depuis le 29 janvier 2011, il est membre du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des exilés. En tant que président de la branche syrienne de l’association Caritas, il agit contre la misère liée notamment à la guerre civile syrienne. Il y développe l’aide médicale, surtout sur Damas et Alep, pour rendre gratuit l’accès aux soins, et distribue des poêles, du mazout, des couvertures et des vêtements chauds ainsi que de l’argent afin d’aider les Syriens à passer l’hiver.

Les réfugiés Syriens

Le 5 novembre, nous aurons la grande chance d’accueillir Mgr Antoine Audo. Cet homme exceptionnel, évêque d’Alep depuis 1992, viendra nous parler de la situation de son diocèse : avant la guerre, il y avait 150.000 chrétiens, aujourd’hui, il en reste 50.000.
La position de Mgr Audo est claire: la métropole syrienne se vide de ses chrétiens et même si les réfugiés syriens aident leurs frères restés au pays, ces derniers sont persécutés et l’Eglise syrienne est privée des moyens de remplir sa mission. Or, ces Syriens veulent maintenir une présence chrétienne dans leur propre pays. Mgr Audo regrette profondément cet exil, même s’il le comprend mieux que quiconque. Il le déplore d’autant plus que ce sont les plus riches et les plus formés qui partent et les plus pauvres qui restent.
Cette situation est donc extrêmement difficile tant sur le plan humain et matériel que sur le plan psychologique, politique et diplomatique. Mgr Audo nous éclairera sur la situation actuelle et donnera ses perspectives pour l’Eglise de Syrie. Il aura aussi l’occasion de rencontrer les chrétiens syriens réfugiés en Belgique et qui sont invités, eux aussi, à nous rejoindre et à participer aux journées de RivEspérance 2016. Après la conférence du matin, en effet, durant l’après-midi, une rencontre et une célébration eucharistique seront organisées par et pour les Syriens de Belgique, dans leur langue maternelle.

Donner sa vie pour le monde de demain

Dans l’actualité récente, nous voudrions retenir le témoignage de Brendan Cox, mari de la députée britannique Jo Cox, le jour de son assassinat. Portrait d’une personne qui croyait en un monde meilleur et se battait pour qu’il advienne :

« Aujourd’hui est le commencement d’un nouveau chapitre dans nos vies. Plus difficile, plus douloureux, moins joyeux, moins remplis d’amour. Moi et la famille de Jo allons nous atteler à chaque instant à aimer et élever nos enfants et à combattre la haine qui l’a tuée. Jo croyait en un monde meilleur et s’est battue pour cela chaque jour de sa vie avec une énergie, une joie de vivre qui auraient épuisé la plupart des gens.
Elle aurait voulu absolument deux choses, en cet instant: un, que nos enfants soient entourés d’amour, et deux, que nous nous unissions tous pour combattre la haine qui l’a tuée. La haine n’a pas de principe, de race ou de religion, elle est un poison.
Jo n’aurait pas de regret sur sa vie. Elle a vécu chaque jour comme si c’était le dernier » (16 Juin 2016).
Une prière pour ce temps de vacances…
Que nous marchions dans ta beauté

Toi dont la voix s’entend dans le souffle de la brise,
Toi dont l’haleine donne vie au monde,
Nous avons besoin de ta force et de ta sagesse.
Fais que nous marchions dans ta beauté,
Que jamais nos yeux ne se lassent de contempler
les ors et les pourpres du soleil couchant.
Aide-nous à lire les messages que tu as cachés dans les feuilles et les rochers.
Rends-nous sages, afin que nous saisissions ce que tu nous as enseigné.
Fais que nous soyons toujours prêts à venir à toi
les mains propres et le regard clair.
Ainsi quand la vie s’éteindra comme s’éteint le couchant,
sans honte, nos esprits pourront venir à toi.
Transforme nos cœurs afin que nous n’enlevions jamais
à la beauté de ta création plus que nous ne lui donnons.
Apprend-nous à ne jamais rien détruire à la légère
pour satisfaire notre avidité, à ne jamais oublier de prêter nos mains
pour édifier la beauté de la terre ;
à ne jamais prendre ce dont nous n’avons pas besoin.
Rends-nous capables de comprendre que détruire la musique de la terre,
c’est créer la confusion, ruiner son apparence,
et nous rendre aveugles à la beauté.
Polluer son doux parfum par notre insouciance,
c’est en faire une maison de puanteur.
Mais si nous prenons soin d’elle, la terre prendra soin de nous.

(Prière des Indiens américains)

Belles vacances à tous !
L’équipe porteuse de RivEspérance 2016
Peter Annegarn, Charles Delhez sj, Philippe de Mûelenaere, Gilles Deschepper, Annick Ghysens, Nancy de Montpellier, François Nuttin et Philippe Petit.