Dans cette interview, Mgr Kockerols appelle tous les fidèles à la charité en cette période de confinement. Il proposera dans les jours qui viennent des outils pour vivre la Semaine Sainte de chez soi et ainsi découvrir la richesse des différentes liturgies.
La vidéo se termine par une très belle bénédiction.
Retranscription de l’interview de mgr Kockerols par Enzo Bordonaro :
Enzo Bordonaro SJ : Mgr Kockerols bonjour.
Mgr Kockerols : Bonjour
EB : Bien entendu, vous êtes confiné d’une manière tout à fait régulière? Je suppose que vous respectez toutes les règles qu’on nous a données via le ministère de la Santé, c’est bien ça ?
JK : Bien sûr.
EB : Alors évidemment, vous avez écrit abondamment et notamment pour répercuter les décisions des évêques de Belgique. Dans la prière et dans vôtre façon de vivre cela devant le Seigneur, comment est-ce que vous réagissez à une situation comme celle-ci ?
JK : Je suis comme tout le monde : un peu inquiet et en même temps aussi je regarde. Je suis émerveillé tant pas mal de situation des réactions des uns et des autres, de la créativité des uns et des autres. Je pense que je n’ai pas des sentiments très différents de ceux de tous les fidèles à Bruxelles. Je n’en rencontre pas beaucoup car je respecte le confinement mais je reçois pas mal de mails, pas mal de petites nouvelles deci-delà. Je le répète, je suis étonné de ce qui surgit, de ce qui bourgeonne dans le coeur des gens.
EB : Vous trouvez qu’il y a de l’inventivité dans la charité ?
JK : Alors, oui. Il y a un souci en tout cas de vivre la foi dans la charité comme le dit Saint Paul aux Galates. Il existe un souci de témoigner de la foi à l’égard de ceux qui sont dans une situation un peu plus difficile qu’ils soient isolés, qu’ils soient au travail pour soigner les autres. Je suis comme tout le monde très heureux de l’initiative des applaudissements à 20h. J’ouvre moi-même ma fenêtre et avec tous les gens de ma rue, j’applaudis et j’encourage.
EB : Il y a même des sacristains ou des fabriciens qui viennent mettre en route les cloches de leurs églises. C’est assez extraordinaire !
JK : Oui je me réjouis que les cloches rejoignent l’enthousiasme des gens pour soutenir le personnel soignant.
EB : Bien sûr, vous avez aussi écrit pour répercuter les nouvelles décisions en tant qu’évêque concernant la Semaine Sainte. C’est un moment très important dans la vie des Chrétiens. Si l’on ne peut pas physiquement être présent ces célébrations, comment suggérer vous de le vivre ?
JK : Je vais essayer dans les jours qui viennent de faire des propositions de prière pour ceux qui sont confinées, cad tout le monde, pour être en communion les uns avec les autres en ces jours les plus importants de l’année liturgique pour nous les chrétiens. Je vais essayer d’expliquer la grandeur et la beauté de ces liturgies dont nous ne pouvons pas profiter aujourd’hui cette année-ci. Voilà ce que je vais essayer de faire. Je crois savoir qu’il y a des propositions de célébrations à gauche, à droite qui sont relayées en streaming. C’est bien mais je trouve que je dois aussi encourager les alternatives, les prières à la maison, la prière domestique au sens propre du terme, la liturgie des heures et la lectio divina.
EB : Aujourd’hui c’est l’Annonciation bien sûr. On fait mémoire de cette bonne nouvelle que l’archange Gabriel a apporté à Marie . Et je vous le signale, c’est la fête des journalistes, notamment ceux que vous subventionnez notamment à RCF Bruxelles. Voulez-vous dire un mot aux gens des media, à ceux qui communiquent l’information ?
JK : Bien sûr bonne fête à tous les journalistes et à tous ceux qui informent. Dieu sait combien nous en avons besoin d’être bien informés, de ne pas être submergés de fake news. Il y a une grande responsabilité des journalistes ; J’apprécie aussi leur créativité, leur souci de donner la parole à l’un ou l’autre, à des personnes auxquelles ils ne pensent pas d’abord. J’ai envie de dire que la question que Marie pose dans l’évangile d’aujourd’hui « comment va-t-il se faire ? », c’est une question que nous nous posons tous dans les circonstances actuelles. Comment est-que tout cela va se faire ? Marie témoigne de sa grande confiance dans le Seigneur et nous aussi au-delà des angoisses qui sont très humaines et très légitimes, nous avons à grandir en confiance.
EB : Alors mgr, pour terminer, est-ce que vous voulez bien nous donner votre bénédiction particulièrement à tous ceux qui regarderont cette vidéo ?
JK : Que le Seigneur vous bénisse et vous garde, qu’il vous accompagne tout au long de vos journées, qu’il comble votre coeur de confiance, de paix et de joie par le don de son Esprit Saint, qu’il vous bénisse lui qui est Père, Fils et Saint-Esprit. Amen.
EB : Merci beaucoup et bonne journée. Aurevoir et bonne journée.
JK : Aurevoir.