La miséricorde, un chemin ouvert

Je me trouve au bout de la nef. La longue allée centrale oriente mon regard vers le chœur, vers l’Orient. Là où, chaque matin que Dieu fait, le soleil se lève et nous rappelle le matin de Pâques.

Dans le chœur, je vois l’autel, la croix, qui m’en disent un peu plus sur l’identité de celui qui m’attend.
L’autel représente le Christ qui nous rassemble pour pouvoir se donner à nous dans le mystère de l’Eucharistie. Au loin, la Croix glorieuse, toute dorée, lumineuse, rappelle qu’il est sorti vivant de son tombeau.

Sur le chemin vers le Christ, je suis accompagné par l’Église. Les douze piliers de la nef représentent les douze apôtres, les ‘colonnes de l’Église’.

Ma vie de chrétien est un chemin à parcourir, pas toujours aussi droit, aussi évident, aussi facile. Il y a des jours de solitude et d’autres où je me sens comme porté. Il y a des joies qui se partagent, des peines qu’on essaie de porter ensemble. Mais ici, dans l’Église, tout est rapporté au Seigneur, tout lui est confié, dans la prière, l’action de grâce et l’intercession.
Quelle joie d’appartenir à cette Église ! Quelle grâce de pouvoir célébrer ensemble les bienfaits de la miséricorde de Dieu ! Quelle force que d’avoir des compagnons de route !

Perles1La perle brune me rappellera cette terre, ce riche humus dont nous sommes faits, cette nature que nous partageons tous, qui a été animée du souffle de Dieu pour devenir féconde et faire de nous, à notre tour, des créateurs.

 

Les yeux fermés, je prends conscience de mon humanité. Suis-je prêt à me mettre en route ? Peut-être suis-je un peu vacillant ? Tendu ? Inquiet ? Peut-être suis-je confiant ? Impatient ? Curieux ? Je fais consciemment un premier pas : je prends la route…