La miséricorde, la joie d'aimer

Le grand vitrail du fond date du 16ème siècle. Il a été offert par le Prince-évêque de Liège (représenté à genoux au milieu) à l’empereur Charles Quint. S’inspirant de l’évangile selon saint Matthieu, il représente le jugement dernier. La réalité terrestre, en bas du vitrail, est séparée par une grande bande bleue de la réalité du ciel, en haut.

On y voit le Christ en gloire, avec son grand manteau rouge et, sous lui, saint Michel archange qui, à l’aide de sa balance, va peser les âmes. Ceux qui sont en bas, à la droite du Christ (donc à gauche sur le vitrail) regardent vers lui, dans une attitude de prière, espérant être accueillis auprès de lui. Ceux qui sont à gauche du Christ (donc à droite sur le vitrail) regardent vers le bas, effrayés par la peur du rejet. La différence essentielle entre les deux groupes est l’amour, l’espérance et la foi qui les animent !

Comment le Christ juge-t-il ? Le passage de St Matthieu (ch. 25) fait la distinction entre ceux qui vivent l’Évangile et ceux qui ne le vivent pas. La justice de Dieu est fondée sur l’amour et ce que l’amour m’appelle à vivre avec cet autre qui est mystérieuse présence du Christ : nourrir, abreuver, vêtir, ensevelir, accueillir, soigner, visiter, accompagner, consoler, pardonner, corriger, conseiller… La liste des « œuvres de miséricorde », si elle est là pour m’inspirer, ne sera jamais exhaustive !

Cette représentation n’est pas là pour effrayer, mais pour interpeller, avertir, et me rappeler que c’est l’amour qui donne du poids à mon existence. Elle m’invite à scruter ce qui en moi est déjà vécu dans l’amour et ce qui doit encore être converti.Perles7

La perle rouge me rappellera l’amour en actes, ces gestes humbles et parfois discrets à poser pour accompagner, aider, soutenir… ceux qui m’entourent ou que je rencontre.

 

Nourrir, vêtir, visiter, consoler, pardonner… Dans quel acte concret de miséricorde puis-je m’engager aujourd’hui ?