Retour sur le pèlerinage à Banneux du 11 au 13 novembre à l’occasion de la journée mondiale des pauvres
L’an passé, différents diocèses et vicariats avaient uni leurs forces pour lancer un pèlerinage Fratello à l’occasion de la journée des pauvres : l’événement avait rencontré un beau succès. Dans la foulée de cette initiative, les participants bruxellois s’étaient retrouvés pour une journée chez les Franciscains à ND-des-Grâces.
Même sans initiative coupole de Fratello cette année, le désir de renouveler l’expérience et d’emmener un nouveau groupe à Banneux sourdit dans les cœurs et s’est concrétisé.
Car là où est ton trésor, là aussi est ton cœur
Du samedi 12 au 13 novembre, 200 personnes en situation de précarité se sont retrouvées pour partager dans la joie et l’émotion la rencontre avec Notre Dame des Pauvres à Banneux ; 80 participants venaient de Bruxelles, 20 réunis par le SAPEL animé par le p. Etienne de Ghellinck SJ de Namur, 17 via le service solidarité du Brabant-Wallon avec Brigitte Mélis et 50 du service solidarité de Liège avec Guy Schyns. Une trentaine de Luxembourgeois sont également venir grossir le nombre en participant aux activités du samedi.
Marie-Françoise Boveroulle souligne combien cette initiative qui a cru en taille, a aussi gagné en profondeur grâce à un travail pastoral, catéchétique et liturgie préparatoire. C’est une citation biblique qui a servi de base à toute l’élaboration « Car là où est ton trésor, là aussi est ton cœur. » Matthieu 6 : 21 avec la révélation de « Jésus qui s’est fait pauvre pour nous », rappelle-t-elle.
A 14h, après l’arrivée sur les lieux et l’accueil, le véritable lancement du week-end était une présentation Powerpoint qui présentait et expliquait le thème de ce pèlerinage.
Ensuite, les participants et leurs accompagnants étaient invités à prendre part à un atelier de leur choix parmi les 7 proposés :
- Danse animé par la communauté vietnamienne avec l’élaboration d’une chorégraphie autour de la thématique de la recherche d’un trésor,
- Théâtre : au cours duquel les participants en petits groupes ont monté des saynètes partant de leur compréhension et questionnement de ce qu’était un trésor pour le commun : le bonheur grâce au Lotto ou sur Twitter ? Des interpellations bien en phase avec les réalités de notre temps,
- Guérison qui proposait de partager ses expériences de chacun sur comment traverser la souffrance et échanger sur les perles de Jésus qu’elles fussent la paix ou la réconciliation.,
- Chants où l’on proposait de chanter des cantiques,
- Geo-catching : les participants partaient à l’exploration du sanctuaire pour y découvrir un trésor,
- Biblique organisé par Liège,
- Et enfin Dessin où une banderole porteuse de mots peints à la bombe s’affichaient en lien avec le thème.
Les activités en atelier se clôturaient à 16h30 par le goûter tous en commun suivi d’un temps libre.
A 18h, commençait la veillée de prière en l’église de la Vierge-des-Pauvres : chaque atelier venait exposer les fruits de son travail et symboliquement déposer une perle dans le coffre à trésor déposé devant.
A 19h, la procession aux flambeaux s’est déployée sur le site illuminant la nuit qui résonnait des chants entonnés en cœur.
A 20h, tous se réunissaient pour le repas pris en commun avant un repos bien mérité.
Jésus s’est fait pauvre pour nous, l’expérience pastorale se poursuit
Le dimanche débutait par une messe qui fut un moment fort. Diego d’Alliance et Miséricorde avait demandé à Yves et Simon de l’Entraide de St Gilles d’être les servants de messe d’un jour. L’eucharistie débutait par le témoignage d’une femme de Bruxelles qui racontait son parcours de foi depuis le pèlerinage de l’an passé vers la première communion : C’est elle qui porta symboliquement la patène. Mgr Hudsyn et mgr Delville concélébraient.
Le repas de midi était proposé sous le format auberge espagnole ; pour les Bruxellois, c’était trois bénévoles cuisinières d’Alliance et Miséricorde qui avaient préparé chacune un plat pour 30. Sans cette solidarité, le pèlerinage n’aurait pu être ouvert au plus grand nombre. Au rang des généreux donateurs, figurent les donateurs franciscains de ND-des-Grâces qui avaient fourni les tartines du samedi midi.
Ensuite un temps de prière et de marche vers la source pour pouvoir y plonger ses mains était proposé : une vingtaine de participants ont embrassé la démarche nouvelle pour eux.
A 15h, une adoration débutait mais il était déjà l’heure pour le groupe Bruxellois de s’éclipser à regret pour rejoindre la capitale, portés par la fraternité expérimentée et l’expérience religieuse vécue.
Les organisateurs qui ont partagé l’enthousiasme des participants, ont le désir de voir l’expérience se renouveler en se structurant. L’expérience se cherche déjà un nom dans la lignée de Fratello avant de songer au lancement d’une prochaine édition.
© AE Nève
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