Nous sommes en face du « baptistère », lieu où le sacrement de baptême (‘plongée’ en grec) est conféré. À l’origine, le futur baptisé était plongé dans les fonts baptismaux remplis d’eau. Aujourd’hui, quelques gouttes d’eau sur le front, versées ‘au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit’, signifient sa plongée dans le mystère de la Pâque du Christ. Une plongée dans la mort pour ressusciter avec lui, être vivant grâce à lui. Le nouveau baptisé reçoit l’onction d’huile sainte, le Saint Chrême, qui fait de lui, à la suite de Christ, un prêtre, un prophète et un roi. Le cierge pascal symbolise le Christ qui, par sa résurrection, est vainqueur de toutes ténèbres. Enfin, on le revêt d’un vêtement blanc, pour signifier qu’il a désormais ‘revêtu le Christ’. Être chrétien, c’est avoir le Christ en soi.

Le baptistère se trouve du côté Nord de l’église, le côté le plus ténébreux… que quitte celui qui demande le baptême, pour entrer dans l’Église. Le jour de notre baptême, nous avons, comme aujourd’hui, franchi une porte, la porte de l’Église, et nous sommes entrés dans la famille des pécheurs pardonnés.

Notre vie humaine est une suite de traversées, de naissances et de morts en tous genres. Comme les Hébreux traversant la mer pour passer de l’esclavage en Egypte à la liberté en Terre de Canaan, nous revivons à travers les rites du baptême cette traversée de la mort qui ouvre sur la vie nouvelle.

La perle blanche me rappellera ce libre choix de faire partie de l’Église du Christ, celle des humains miséricordieux comme le Père.

Je peux prendre de l’eau et faire un beau signe de croix. Oui, baptisé, la vie du Christ est en moi, toujours plus forte que la mort. Appelé à rayonner de cette vie-là, je suis invité à faire le choix d’être miséricordieux comme le Père.