5e dimanche de Carême | L’évangile commenté par les Sœurs de Saint-André

Durant tout le carême, nous vous proposerons un commentaire inédit de l’évangile du dimanche rédigé par une personnalité bruxelloise du monde catholique (ou d’une autre confession chrétienne) : prêtres, diacres, laïcs ou encore religieux/religieuses.

Outre le commentaire ou la méditation, c’est l’occasion de vous présenter ces auteurs. Nous vous parlerons brièvement leurs engagements ainsi que des lieux ou institutions où ils exercent leurs ministères ou bénévolats au service du Christ.

En ce cinquième dimanche de carême, c’est la Communauté des Sœurs de Saint-André qui nous commente l’évangile de la femme adultère.

Retrouvez les cinq premiers épisodes de la série à ce lien.

Portrait des auteures: les Sœurs de Saint-André à Bruxelles

Les Sœurs de Saint-André est une congrégation apostolique fondée à Tournai au 13e siècle.  La congrégation a des communautés en Belgique, en France, en Corée, au Brésil et au Congo. En Belgique, outre la maison-mère, il y a une communauté à Wépion et une à Bruxelles. La communauté bruxelloise, fondée en 1906 et à l’origine à Ixelles, est à Woluwé-Saint-Lambert depuis 1986. La communauté est composée actuellement de Anne (Fr), Nadine (B), Bep (Nl), Marie-Hélène (B) et Anne-Marie (Fr).

« Nous vivons de la spiritualité ignatienne. La dimension internationale, l’ouverture œcuménique, l’accompagnement spirituel, l’accueil et la solidarité avec des personnes fragilisées sont des missions importantes pour nous. »

Les Sœurs de Saint-André à Bruxelles accueillent tout-un-chacun pour un temps de repos et de silence ou encore d’accompagnement spirituel. Elles accueillent également de manière récurrente des groupes bibliques ou de prière, dont un destiné aux 18-35 ans

Le commentaire de l’évangile du dimanche 3 avril

Dans cette scène, nous voyons se dérouler trois procès : le procès de la femme (doit-elle être lapidée ?), celui de Jésus (ces hommes peuvent-ils Le discréditer ?), celui de ces hommes (se sentent-ils coupables ?).

Le procès de la femme

Tout d’abord le péché d’adultère se vit à deux : où est donc passé le deuxième ?! A cette époque la femme stigmatise le péché aux yeux des hommes : contexte d’hier qui perdure parfois encore aujourd’hui. En sommes-nous conscients ?
La femme prise en faute connait la culpabilité, la honte et la peur de la mort. Jésus l’aide à reconnaitre le mal qui a été fait tout en la libérant de la culpabilité, en lui offrant le pardon.

Le procès de Jésus

Les scribes et les pharisiens ont peur de la nouveauté que Jésus apporte, et veulent se débarrasser de Lui. C’est ainsi qu’ils lui tendent un piège : que Jésus leur réponde par un oui ou par un non, il sera mis à mal.
Jésus garde le silence ; Il n’est pas venu pour nous condamner, mais pour nous sauver. Face à la femme accusée et aux hommes qui condamnent, Jésus s’abaisse jusqu’à terre. Il nous invite à ne pas appliquer une loi sur les autres, mais à faire d’abord un travail sur nous-même.

Le procès de ces hommes

Jésus ne les condamne pas non plus. Il les appelle à ne pas être seulement spectateurs ou accusateurs, mais à découvrir leur propre péché et grandir en vérité.

Aujourd’hui, nous pouvons nous retrouver dans la femme adultère, prisonnière de son péché, traversée par la culpabilité, la honte. Nous pouvons aussi être du côté de ces hommes qui jugent et condamnent quand nous absolutisons la Loi et oublions le discernement nécessaire pour avancer dans le sens de la Vie.
A la fin de l’évangile, Jésus ouvre un avenir pour la femme : « Va et ne pèche plus ». Aujourd’hui, il nous envoie nous aussi sur un chemin nouveau au-delà de nos errances passées. Avançons-y avec confiance !

 

© texte du portrait: Communauté des Sœurs de Saint-André, adapté par Sébastien De Bock
© photos: Communauté des Sœurs de Saint-André – tableau de Lucas Cranach le Jeune (16e s.): Wikimedia