Diaconia 2021 | La communauté africaine anglophone nourrit 450 personnes

 

 

Samedi 20 novembre | grande distribution de repas par la communauté africaine anglophone

Lors de l’appel à projets Diaconia 2021, la communauté africaine anglophone Sacré-Coeur & Saint-Lambert avait rentré une demande pour que se matérialise son projet de distribution de repas, projet nourri d’une réflexion pastorale déjà amorcée. Forte de l’enveloppe reçue, la communauté s’est alors retrouvée pour évaluer la meilleure manière de procéder. Rapidement, avec la concertation de tous, l’élan généreux s’est appuyé sur un impératif « Give Back to the Society« , par un geste fort, redonner  un peu de ce qui avait été reçu par les membres de la communauté lors de leur arrivée en Belgique. A l’évidence, le public cible devait être les migrants sans-papiers ; ils restent toujours nombreux dans la zone de la Gare du Nord et aux alentours du Parc Maximilien.

La communauté africaine anglophone s’est alors concertée avec la Croix-Rouge qui possède un centre de jour Bruss’Help au 94 avenue du Port. Ouvert 365 jours par an, le centre est déjà connu de cette population ultra-précarisée qui outre les repas, y reçoit la possibilité de se doucher, d’accéder à des toilettes et de s’asseoir pour y prendre un repas au chaud dans le calme.

Comment s’est organisée la journée ?

Sophie Fomuso, la responsable solidarité de la communauté, explique qu’un groupe de 25 paroissiens s’est associé à l’aventure, que ce soit pour les courses le vendredi, la cuisine, le dressage de la table ou la distribution elle-même entre 18h et 19h30. La nourriture elle-même avait été préparée dans les cuisines de l’Eglise Sainte-Suzanne à Schaerbeek.

Au menu, un vrai repas avec du riz sauté au poulet et légumes, une boisson, un morceau de pain, une pomme et une gaufre distribué à quelques 450 personnes migrantes présentes ce jour-là. De l’aveu même d’un bénéificiaire, l’impression d’être à Noël avant Noël. Certains n’ont même pas hésité à refaire la file pour pouvoir être resservi. Le petit reste de nourriture a été, lui, distribué par les bénévoles de la Croix-Rouge le soir-même lors de leurs maraudes, notamment dans le bas de la ville.

Qu’ont-ils retiré de l’expérience ?

Qui sont ces migrants ? Sophie nous dit la grande diversité des origines mais aussi des âges et des situations familiales même si pour beaucoup, la règle est l’isolement. Peu de femmes également dans le groupe mais beaucoup de jeunes et quelques personnes âgées dans le lot. L’expérience a été profondément enrichissante et tout à la fois une grande leçon d’humanité ; voir son frère en humanité dans une telle situation de désarroi et de fragilité et y reconnaître parfois ce que certains membres de la communauté eux-même ou certains de leurs proches ont traversé.

L’heure est à l’accueil de tout cela après cette belle et grande expérience. Un nouveau pasteur, l’abbé Hilary Ekene Ugwuanyi vient d’arriver en remplaçant du père Osmond Anike. Cependant en germe, demeure vive l’envie de retenter l’expérience en 2022.

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