Huitième Journée mondiale des Pauvres à Banneux : prier, danser, chanter et surtout s’écouter les uns les autres
Pendant deux jours, 300 fidèles se sont rassemblés à Banneux pour la Journée mondiale des Pauvres. Cette journée est une initiative du pape François.
C’était déjà la huitième fois que la Journée mondiale des Pauvres était organisée, après que le pape François avait décidé en 2016 que cette journée serait célébrée le 33ᵉ dimanche de l’année. « Ce sera une journée qui aidera nos communautés, et chaque baptisé, à réfléchir sur la manière dont la pauvreté est centrale dans l’Évangile et sur le fait que, tant que Lazare restera à la porte de nos maisons, il ne pourra jamais y avoir de justice et de paix sociale », avait déclaré le Saint-Père à l’époque.
©Tony van Galen
Le lieu de pèlerinage de Banneux a été, pour la huitième fois, l’hôte de la Journée mondiale des Pauvres. Le sanctuaire marial de Notre-Dame de Banneux est l’endroit le plus approprié pour cet événement. Lorsque Marie est apparue en 1933 à Banneux à Mariette Beco, âgée de douze ans, elle s’est présentée comme « la Vierge des Pauvres ».
©Tony van Galen
Environ 300 personnes vulnérables, pauvres, isolées et seules ont bénéficié, du samedi midi au dimanche midi, d’un programme varié placé sous le signe de la Fraternité, de l’Amitié et de la Solidarité. Grâce aux nombreux bénévoles, elles ont pu profiter, le samedi soir, d’un repas chaud. Pour le déjeuner, le principe de l’auberge espagnole a été appliqué, les aliments apportés par les participants étant partagés entre tous les présents.
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Le premier jour, les participants ont pu choisir parmi une série d’ateliers sur divers thèmes. Dans la chapelle de Saint Matthieu, on a dansé ; dans l’église, des discussions ont eu lieu sur la signification du chapelet ; il y avait des ateliers de bricolage avec du bois et des bougies, et un film sur les apparitions de Banneux a été projeté en présence de Nicole Ingenbleek, une amie de Mariette Beco. La journée s’est terminée par une procession aux flambeaux.
©Tony van Galen
Le dimanche était placé sous le signe de la prière. La célébration eucharistique a été présidée par Monseigneur Jean-Luc Hudsyn, évêque auxiliaire émérite du Brabant wallon. Ce fut une célébration empreinte de recueillement, agrémentée par un chœur rwandais et un groupe de danse. Dans son homélie, Mgr Hudsyn a exhorté à « donner de l’espoir en prenant soin les uns des autres ».
Après la messe, la rencontre de deux jours s’est achevée par une séance photo près de la statue de la Vierge des Pauvres, qui était alors recouverte de post-it sur lesquels les participants avaient inscrit leurs intentions de prière.
©Tony van Galen
François avait déjà lancé, plus tôt cette année, dans le cadre de la préparation de l’Année Sainte 2025, un appel à la solidarité envers les plus démunis, en faisant explicitement référence au lieu de pèlerinage belge. Le pape était ainsi largement présent dans les conversations au cours des deux jours. Certains participants avaient eu l’occasion de voir François de près ou même de le rencontrer en septembre. Ses paroles prononcées plus tôt dans l’année résonnaient encore clairement dans les mémoires des présents : « La Journée mondiale des Pauvres est une opportunité pastorale qui ne doit pas être sous-estimée, car elle défie chaque croyant à écouter la prière des pauvres et à prendre conscience de leur présence et de leurs besoins. »
©Philippe Ghysens
Un article d’Otheo