Retour sur la 27ème journée pastorale de la faculté de théologie de l’UCLouvain

 

Retour sur la 27ème journée pastorale de la faculté de théologie de l’UCLouvain

La synodalité de l’Eglise en question

La 27e journée pastorale organisée par la Faculté de théologie de l’UCLouvain et les services de formation de diocèses francophones de Belgique a eu lieu jeudi 27 janvier 2022 et portait sur le thème très actuel de « La synodalité de l’Église ».

Apres l’introduction du prof. Henri Derroitte (UCLouvain) nous invitant à « rêver et passer du temps avec l’avenir » comme inscrit dans le document préparatoire au Synode sur la Synodalité, nous avons d’abord écouté le prof. Reimund Bieringer (KULeuven) analyser la première lettre aux Corinthiens, dans laquelle Paul compare l’Eglise, corps du Christ, au corps humain pour souligner l’importance tant de l’unité que de la diversité de l’Eglise, ainsi que la multiplicité, l’inclusion et l’interdépendance de tous ses membres. Ensuite, le prof. Arnaud Join-Lambert (UCLouvain) nous a parlé des fondements et des défis de la synodalité, concluant sur un appel à un triple décentrement, comme personne, paroisse et Eglise pour apprendre l’un de l’autre et pour que la synodalité devienne le « style ordinaire » de l’Eglise.

Le point d’orgue de la matinée a été l’intervention de Stefan Vesper, ancien secrétaire général du Comité central des catholiques allemands, qui a présenté le chemin synodal en cours au sein de l’Eglise catholique allemande depuis 2019 avec la création d’une large assemblée composée des 69 évêques allemands, d’autant de laïcs (dont la moitié de femmes), 27 prêtres, 15 jeunes, 10 religieuses et religieux, 8 agents pastoraux, 4 diacres, 3 professeurs de théologie, 3 représentants de communautés nouvelles, 2 vicaires généraux, et 20 observateurs invités. Quatre grands thèmes ont été choisis pour être débattus au sein de forums synodaux :

  • 1) le pouvoir et la séparation des pouvoirs dans l’Eglise – participation commune et partage de la mission
  • 2) la vie des prêtres aujourd’hui
  • 3) les femmes dans les services et les ministères de l’Eglise
  • 4) vivre des relations réussies – vivre l’amour dans la sexualité et le couple.

M. Vesper a souligné la nécessité de ce processus de réforme, vu l’immense perte de crédibilité de l’Eglise catholique en Allemagne (tombée à 12%) et l’importance d’arriver à des décisions concrètes, par exemple en ce qui concerne l’ouverture de la prédication aux laïcs et laïques ou la possibilité de participer à la nomination des évêques moyennant l’institution d’un comité. Il a conclu en répondant aux détracteurs de ce chemin synodal, en rappelant la ferme volonté des catholiques allemands de rester dans l’Eglise universelle.

L’après-midi s’est vécue en deux temps.

Une première présentation de Nathalie Verstraete et Séverine Verhulst qui nous ont fait connaitre le processus synodal vécu dans le diocèse de Bruges pour se mettre à l’écoute des jeunes. Les 10.000 jeunes consultés ont fait notamment part de leur désir que l’Eglise s’intéresse davantage à eux, utilise un langage plus compréhensible dans les célébrations, rayonne davantage la joie qu’elle professe etc. Elles remettront prochainement 22 attentes concrètes des jeunes à l’évêque de Bruges.

Lors de la seconde présentation, Stanislas Deprez et Théophile Kisalu ont présenté la synodalité vécue dans les unités pastorales du diocèse de Tournai à travers les conseils pastoraux.

Enfin, la journée a été conclue par Paul Scolas, qui nous a invité à faire de cette synodalité, qui touche à l’identité profonde de l’Eglise, un signe pour toute l’humanité. Ça vous fait pas rêver, ça ?

Eléonore Traversa
Animatrice pastorale coresponsable
UP Kerkebeek

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En savoir plus sur la 2ème étape du Synode 2021-2023 en cours, c’est ici.

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