Retour sur la soirée d’information sur la traite des êtres humains

La traite des êtres humains, ça me concerne ?

Qu’est-ce que c’est ?

Ce mercredi 29 janvier a eu lieu une soirée d’information et de sensibilisation autour des questions sur la traite des êtres humains au centre Pastoral de Bruxelles.

Cette soirée était ouverte à toute personne qui se sentait concernée par cette problématique qui touche à la dignité de la personne humaine.

Marie-Hélène Halligon, sœur du Bon pasteur, membre européen des religieuses, RENATE et plus largement du réseau mondial TALITHA KUM qui lutte contre la traite des êtres humains, nous a parlé pendant près d’1 heure de l’exploitation criminelle à l’échelle mondiale des êtres humains et de la manière dont se déroule ce trafic.

Encouragée par le pape François, lors de sa visite au Vatican, s’appuyant sur le Protocole de Palerme signée en 2000, convention des Nations Unies visant à combattre cette forme moderne de l’esclavage, elle nous a partagé ce que vivent tant et tant de personnes qui portent en elles le désir légitime d’une vie meilleure alors que la situation économique de leur pays est plus que précaire.

Nous étions une bonne soixante de personnes à découvrir comment les trafiquants s’y prennent pour recruter leurs victimes, les tromper, les cacher, les transporter dans d’autres pays, les héberger, pour finalement les exploiter dans des travaux forcés, comme la mendicité ( à ne pas confondre avec les SDF), la servitude domestique, l’exploitation sexuelle, la contrainte à commettre des délits, le prélèvement d’organes…

Ceux-ci recourent à la force, aux menaces, à la violence, à la drogue… pour obtenir le consentement de leurs victimes. Il y a aussi les enlèvements de mineurs, les abus d’autorité, les mariages forcés ou détournés.

Dans nos pays, les « lovers boys » s’attaquent aux jeunes fragilisées, par des démarches de séductions fallacieuses. Autre danger, la fraude sur internet et les réseaux sociaux.

Au vu de cette violence extrême, criminelle,  il nous est possible d’agir modestement là où nous vivons : en nous informant, en étant vigilant, en dénonçant, en faisant un travail sur soi, en ayant le respect de chaque personne, en luttant contre la pauvreté, l’alphabétisation, en donnant de l’autonomie aux personnes, en conscientisant les « clients » de la prostitution, en interpellant les pouvoirs publics,  en se mettant « ensemble », en collectifs, en protégeant les femmes par l’accueil en maison de refuge. Tous les acteurs de la société doivent être conscientisés : les politiques, les juristes, la police, les compagnies aériennes, les hôtels, les travailleurs sociaux, les professeurs….

Il est important d’atteindre les jeunes qui sont à la fois la force vive pour l’avenir et qui en même temps sont exposés à de nouvelles formes d’esclavage : la pornographie par internet et les réseaux sociaux, le harcèlement, la prostitution.

2 sœurs, de l’association Isala, font de la prévention depuis 10 ans dans des écoles de Bruxelles. Elles font appel à chacun de vous pour les introduire dans de nouvelles écoles (contacter le Service Solidarité)

 

 

L’Exposé de sœur Marie-Hélène s’est terminé par un court moment de prière : « Seigneur, délivre-nous du mal ! »

Ensuite, il y a eu un partage en petits groupes sur ce qui nous a étonné, choqué, interpellé ;

Partage animé qui s’est poursuivi par un fraternel verre de l’amitié.

 

Documents de référence, émanant entre autres par le secrétariat Général de la conférence des évêques de France disponible sur demande.

Service Solidarité

solidarite@vicariat-bruxelles.be – 02/ 533 29 60