Sur le chemin de la prêtrise
Kevin Pluym ordonné diacre par le cardinal Jozef De Kesel le samedi 30 octobre
Kevin Pluym est né en 1988 et a grandi à Berlaar. Dans sa jeunesse, Dieu était plutôt le grand absent, comme pour beaucoup de gens de sa génération. Cependant, à l’adolescence, les grandes questions ont fait surface. Pourquoi vivons-nous ? Quel est le but de nos vies ? Quel est le sens de la vie ? Ces questions ne l’ont jamais quitté et il a lutté avec elles pendant de nombreuses années. C’est alors qu’un désir de Dieu a commencé à grandir en lui.
Après sa formation d’enseignant, Kevin a poursuivi ses études à l’Université de Louvain où il a obtenu une licence académique et deux masters en théologie. C’est alors qu’il est devenu un croyant pratiquant. Dans sa recherche d’une vie qui ait un sens, la voix de Dieu a commencé à résonner. La question du sacerdoce s’est posée. Au début, Kevin a tenu ce questionnement à distance, mais lors d’un stage pastoral pour sa deuxième maîtrise, il s’est trouvé complètement immergé dans la vie des paroisses et de la pastorale, et, son inclination pour le travail pastoral s’est révélé. Il est devenu évident pour lui que la prêtrise l’appelait. C’est ainsi qu’après l’université, il a entamé une formation abrégée au séminaire.
« Ne tuez pas les interrogations en apportant des réponses trop rapidement »
Le cardinal Jozef De Kesel a fait référence à la quête de ce dernier lors de son homélie : « Le savant que nous rencontrons aujourd’hui dans l’Evangile est très proche de Jésus et en plein accord avec lui. Et encore plus sur quelque chose de si essentiel et au cœur même de notre foi : sur le tout premier commandement. Il ne s’agit pas seulement de savoir ce que je dois ou ne dois pas faire. C’est la question sur la chose la plus importante, sur ce qui compte vraiment dans la vie. Le sens de notre existence. C’est une question que l’homme s’est toujours posée. Aujourd’hui aussi, bien sûr, nous vivons à une époque où la religion et la foi n’occupent plus la place importante qu’elles occupaient autrefois. Notre société est devenue très séculaire. On n’est peut-être pas tellement opposé à la foi, mais on se demande ce qu’elle pourrait bien nous apporter. Quelle est sa pertinence ? Mais la question demeure. Même si les réponses aujourd’hui fusent dans toutes les directions. Cher Kevin, cette question s’est posée à toi aussi. Alors que tu étais adolescent. Et cette question est la source de votre vocation. En tant que diacre et, plus tard, en tant que prêtre, vous rencontrerez des personnes qui se posent cette question, en quelque termes que ce soit. Prenez toujours ces questions au sérieux. Ne les écartez pas par des réponses rapides.
Tu ne briseras pas le roseau ployé*. Dieu est à l’œuvre dans la vie des gens et parfois ils sont tout proches du Royaume de Dieu. »
Écoutez et aimez
Selon le cardinal, la réponse de Jésus reste encore d’une actualité brûlante, : « Jésus se réfère à des paroles du livre du Deutéronome, qui sont les plus importantes de l’Ancien Testament. Jusqu’à ce jour, chaque juif croyant prononce ces mots deux fois par jour : « Ecoute Israël. Le Seigneur notre Dieu est le seul et unique, et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force« . Immédiatement après, Jésus envoie un autre texte du livre du Lévitique : » Tu aimeras ton prochain comme toi-même « .
Il est frappant de constater que dans la réponse de Jésus, seuls deux verbes sont utilisés : écouter et aimer.
Le cardinal a exhorté Kevin à toujours chercher Dieu et à aimer en même temps les personnes auxquelles il est envoyé : « Pour ces deux commandements : Aimer Dieu de tout son cœur et son prochain comme soi-même, ces deux-là sont inséparables. C’est ce que je vous demande explicitement à l’occasion de cette consécration : cherchez toujours Dieu de tout votre cœur et prenez du temps pour cela, et n’oubliez pas la prière. Et ayez un grand cœur pour les personnes auprès desquelles vous êtes envoyés. Car aimer, aimer Dieu de tout son cœur et son prochain comme soi-même : tel est le sens de notre existence, tel est le sens de votre vocation. »
Texte Geert De Kerpel – Traduction Anne Périer
Voir le reportage photo ci-dessous
© Florin Vlad
Cliquez ici pour le texte complet de l’homélie en flamand du Cardinal De Kesel
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