Alexandre Wallemacq, ordonné diacre en vue du sacerdoce

 

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Le dimanche 27 octobre 2019, Alexandre Wallemacq, jeune séminariste de 32 ans, a été ordonné diacre en vue du sacerdoce au cours de l’eucharistie présidée par le Cardinal Jozef De Kesel à la paroisse St Médard à Jodoigne. Nous avons eu l’opportunité d’en savoir plus sur son parcours et sur les raisons qui l’ont poussé à prendre un chemin très différent de sa fonction de manager au décathlon de Wavre. 

 

–          Comment se fait-il qu’un jeune de 32 ans choisisse de devenir prêtre après avoir entamé des études d’éducation physique ?  

Depuis l’âge de 6-7 ans, je suis convaincu que Dieu existe. J’ai fait l’expérience de sa présence au travers de la lecture des évangiles; ce qui m’a donné beaucoup de joie. Tout au long de ma vie, je me suis aperçu qu’il était là à mes côtés, quelles que soient les activités que je pouvais mener. Dieu me rejoignait même et surtout dans le sport que j’aime pratiquer. En fait, Dieu a pris toujours plus de place dans ma vie sans que j’en prenne conscience. C’est seulement en faisant mémoire de mon passé que j’ai vu que je lui accordais toujours plus de place. 

–          À quel âge avez-vous ressenti l’appel de Dieu ?

C’est à 21 ans au second semestre de ma seconde année d’étude universitaire, au moment où je partageais un kot avec deux bons amis, que j’ai ressenti l’appel.  

J’avais pris l’habitude de prier pendant l’année et durant le blocus, ce qui avait marqué mon ami Laurent. Cette vie de prière a nourri ma relation à Dieu faisant de lui mon ami. C’est alors que, dans cette amitié, je lui ai ouvert mon cœur et que j’ai entendu retentir son appel en moi. J’ai compris intérieurement et distinctement que Dieu me voulait comme prêtre. Après réflexion, j’ai le sentiment que Dieu me poursuivait depuis un certain temps, mais je ne voulais pas l’entendre. J’avais, peut-être, peur de ce qu’il pouvait me demander. Entre ma réponse, mon oui, et le moment où j’ai fait le pas de rentrer au séminaire, il m’a fallu parcourir encore du chemin. 

–          Quelles ont été vos motivations à poursuivre cette voie ?

La motivation, c’est Dieu lui-même. C’est lui qui me donne ma joie de vivre et donne sens à mon existence.

J’ai senti qu’en suivant cette voie, celle du sacerdoce, je répondais à ces attentes et c’est cela qui me rend heureux.

–          Quelle est la chose/ l’événement qui vous a le plus marqué dans votre cheminement ?

J’ai vécu une expérience spirituelle qui a confirmé mon appel lors de ma première année de Séminaire. Je vivais un temps difficile et je me demandais ce que je faisais au séminaire bloqué entre quatre murs moi qui aime tant bouger. Cette difficulté était le fait de grand changement. Jusqu’alors, j’avais côtoyé que des milieux très sportifs : l’armée, la faculté d’éducation physique et le décathlon de Wavre. En outre, j’ai vu mes amis qui postaient sur Facebook leurs sorties sportives tandis que j’étais bloqué au séminaire à vivre des réalités plutôt banales. Je disposais de beaucoup de temps libre que je ne savais pas comment occuper. Ce qui n’était pas le cas quand je travaillais comme manager. Je me suis donc retrouvé, face à moi-même, à me demander, pendant un an durant, quelles étaient les raisons de mon choix, de ma foi, de ma compréhension de celle-ci, etc. C’est alors qu’en rentrant dans la chapelle, durant cette période difficile, je me suis mis face au tabernacle et j’ai prié la vierge Marie. J’ai fait l’expérience d’un soulagement intérieur et confirmation à poursuivre mon chemin.

–          Quelle est votre vision du métier de prêtre ?

Vivre de Dieu et apporter Dieu aux autres au travers des sacrements afin que tout le monde puisse vivre, dès maintenant, de cette amitié avec Dieu. En vivant dès maintenant une amitié avec Dieu, nous sommes plus susceptibles de lui dire oui après notre mort et accepter la vie éternelle qu’il veut nous offrir.  

–          Le fait d’appartenir à une communauté apporte-t-il des spécificités ?

Une communauté permet à ses membres de vivre d’un même esprit, de partager des moments conviviaux, de trouver une aide spirituelle et humaine. En effet, dans les communautés sacerdotales, on rencontre des prêtres qui vivent les mêmes réalités que nous. Ils peuvent nous partager leur expérience et nous conseiller. C’est aussi un moyen pour recevoir une formation continue nous aidant à aller de l’avant.  

–          Avez-vous une crainte par rapport à cette nouvelle vie ?

Je peux avoir peur de ne pas être à la hauteur. En tant que séminariste, diacre et bientôt prêtre (je l’espère), nous avons pour mission de montrer le chemin qui mène à Dieu par un comportement exemplaire alors que nous vivons et rencontrons les mêmes difficultés que tout le monde. C’est pourquoi nous devons placer nos espoirs dans la grâce de Dieu. 

–          Comment décririez-vous vos années de préparation en un mot ?

C’est un temps pour s’ancrer spirituellement dans le Seigneur, pour approfondir sa foi au moyen de la prière, des cours et de la vie communautaire. Ce temps de formation est également propice à la réflexion, à l’introspection et il nous invite en permanence à discerner notre vocation. 

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