Des communautés vivantes

Les 17 et 18 février, l’équipe « Grandir dans la Foi » proposait une formation pour les catéchistes d’enfants, de jeunes et d’adultes. Catéchistes et formation voilà bien deux mots qui méritent réflexion et qui rappellent à notre esprit de nombreuses expériences bonnes ou mauvaises. Avec tous ceux qui ont aidé à la mise en œuvre de cette journée (l’orateur Vincent Flamant, le département liturgie, le cdd sans oublier les aides spontanées pour la restauration et le nettoyage), nous étions une quarantaine de participants à vivre ces deux journées ponctuées par des temps d’enseignement, de prière, de partage, de fraternité.

Dès le vendredi matin, Vincent Flamand nous a plongés au cœur du sujet. La première formation passe par notre propre conversion. A partir de 4 visages (St Augustin, St Paul, Ste Thérèse, Luther), nous avons (re)découvert combien nos chemins de conversion sont faits d’ombre et de lumière. Et oui, la sainteté s’inscrit dans notre humanité et dans notre culture. Dieu nous façonne, arrondit les angles, fait jaillir du plus profond de notre être l’appel à vivre de son amour. Mystère de l’homme, mystère de Dieu…
A chaque étape de notre vie, nous avons des conversions à faire. Là où l’on est, même sur une fausse route, Dieu nous attend et nous y repêche ! (Claire)

Après un temps de partage, de prière et une petite restauration, la parole de Vincent Flamant nous a entraînés sur les chemins de l’agapé. Spontanément, avec un franc parlé, il nous a partagé ses convictions : dans la réalité de la société d’aujourd’hui avec tous ces bouleversements, nous sommes convoqués à donner de nouveaux visages à l’agapé …dans la fragilité, ouvrir un chemin….
J’ai senti un homme traversé par la profondeur abyssale de ce que peut représenter l’Agape de Dieu envers nous…Comment arriver à vivre notre vie avec ses limites sans être d’une certaine manière anéanti par l’immensité de cet amour-agapé. (Grégoire)

Au programme du samedi : la matinée s’est ouverte sur une méditation à 3 voix de la rencontre de Philippe avec l’eunuque. A partir de ce texte d’évangile, comment accompagner ? Quelle est la spiritualité du catéchiste ? Quel est le rôle de la communauté ? L’article d’Enzo Biemmi remis en fin de session nous a inspirés tout au long de cette matinée. L’accompagnateur fait route avec l’accompagné recevant autant qu’il ne donne…si pas plus. Dans tout accompagnement il y a du travail à faire…sur nous -mêmes. Travail d’écoute, oser lâcher ses préjugés…Accepter d’être faible, oser la confiance. Ce travail, nous ne le faisons pas seul, c’est toute la communauté qui est appelée à faire route…
Quand nous recevons un catéchumène, il se pourrait qu’il soit déjà en quête d’un sens. Un autre que nous a déjà jeté sur lui un œil favorable. C’est lui qui fait que nos chemins se croisent…Il a été éveillé mais il faut un guide, prévenant, écoutant, s’étonnant. (Marc)

Et si se former, c’était accepter de cheminer à travers nos fragilités, lâcher nos préjugés, nous laisser bousculer par la présence et l’inattendu de Dieu ?

L’espérance du dépassement des rites, des cadres, des obligations pour entrer dans la relation. Accueillir, écouter, entendre… aimer… Faire silence pour entendre la brise légère de la présence de Dieu. (Gerlinde)

Ces deux jours furent aussi ponctués par des temps de prière ou mieux encore des prières qui ont pris du temps…Là aussi Dieu nous forme par l’écoute de sa Parole, par le chant, les gestes symboliques, par la beauté de l’ornementation
Il était bon de laisser raisonner les récits de conversion…accompagnés par la beauté des chants, le silence et des clefs de lecture pur pouvoir essayer de lire dans le présent de nos vies, de notre Eglise et du monde à quelle conversion, nous sommes aujourd’hui appelés… (Anne)

Et si se former, c’était accepter de s’arrêter, de se poser, de laisser place à l’Autre, d’ouvrir tous nos sens pour laisser place à Dieu ?

Cet Autre et ces autres, nous les avons aussi rencontrés dans les petits groupes où nous avons pu partagé nos expériences, nos joies, nos difficultés dans l’accompagnement des personnes qui nous sont confiées.

Et si se former c’était s’enrichir mutuellement de nos expériences, de nos réussites mais aussi de nos tâtonnements

Reprenant le fruit des partages des sous-groupes, l’abbé Benoît Hauzeur clôturera la matinée par une synthèse de nos réflexions
Clôturée cette journée ? Pas vraiment, nous l’avons bien compris, notre route continue…

MP Gendarme, Grandir dans la Foi


Pour aller plus loin


 

17/02/2017 - Devenir ou rester chrétien. Formation.

Rester, être et devenir chrétien aujourd’hui…
Une belle journée de formation dans la Crypte de la Basilique de Koekelberg était organisée ce vendredi 17 février par l’équipe Grandir dans la foi en collaboration avec les Matinées Chantantes du Centre Pastoral de Bruxelles. Le conférencier Vincent Flamand, a enthousiasmé les participants de son anti-conformisme constructif !

Béatrice Sepulchre