Echos et photos de la Veillée œcuménique de prière à Holy Trinity (19/01/2017)

Photos ci-dessous – (c) Jeremy Heuslein | Holy Trinity

Ce jeudi 19 janvier 2017 s’est déroulée l’annuelle Veillée œcuménique de prière, organisée par le Comité Interecclésial de Bruxelles. Proposée dans le cadre de la Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens, elle a pris ses quartiers au sein de la Pro-cathédrale Holy Trinity, paroisse anglicane multiculturelle située au coeur du quartier Toison d’Or.

Présidée par les différents chefs des cultes chrétiens, cette veillée de prière a rassemblé bon nombre de chrétiens issus de l’Eglise orthodoxe, de l’Eglise catholique, des différentes Eglises issues de la Réforme, ainsi que des représentants de l’Eglise apostolique arménienne, de l’Armée du Salut, et bien sûr des différentes branches des Eglises de la Communion anglicane.
Placée sous le signe de la réconciliation, la veillée, rythmée par les cantiques multilingues, a rappelé combien c’était la volonté du Fils que de voir ses disciples parvenir à l’Unité, et qu’ainsi le monde puisse connaître que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé (Jn 17,23). En ouverture de célébration, plusieurs porteurs de pierres ont évoqué les obstacles qui nous empêchaient d’y parvenir : orgueil, abus de pouvoir, intolérance, etc. Des pierres qui, en conclusion de l’homélie, ont été réordonnées pour devenir amour, vérité, respect, … Une dizaine de valeurs, de socles, qui ont fait émerger la croix qui nous rassemble.

C’est le père Sorin Selaru, prêtre orthodoxe de la paroisse roumaine Saint-Nicolas, à Schaerbeek, qui a nous a proposé une homélie articulée entre les enjeux de la réconciliation évoqués en Luc 15,11-24 et l’appel à devenir des ministres de la réconciliation de 2 Co 5,14-19 : Nous pouvons nous réconcilier entre nous et avec Dieu. Nous pouvons donner notre amour les uns envers les autres, et notre amour pour Dieu, car Dieu nous a fait capables d’une telle entreprise. Il est vrai que « nous portons ce trésor dans des vases de terre » (2 Co. 4,7). L’apôtre Paul utilise cette image pour mettre en évidence la fragilité de la condition humaine. Nous sommes quand même capables de le porter par la grâce de Dieu. Nous avons en nous ce support spirituel qui nous fait capables pour la communion et qui nous donne la possibilité de répondre à l’appel divin. […] Car il est impossible de se réconcilier avec Dieu, de vivre en communion avec lui, sans être réconcilié avec son proche (1 Jn 4,20), comme il est tout à fait impossible de se comprendre soi-même et de comprendre l’autre en se passant de Dieu. La sainteté est pour nous l’accomplissement de l’humain. Pour cette raison, notre aventure dans la foi nous amène à chercher la beauté divine de l’homme plutôt que la beauté humaine de l’homme. [Accédez ici à l’homélie complète]

Autour du signe de paix, chaque fidèle a été invité à échanger une pierre marquée d’une croix avec son voisin. Une pierre modeste, discrète, participant pourtant à la construction de l’Eglise. Une croix qui accompagnera chacun au cœur de son quotidien, signe symbolique de ses charges mais aussi de ses espérances…

Ce jeudi soir, chacun et chacune a pu prier pour son frère chrétien, mais aussi pour l’ensemble du monde, et en particulier pour les sans-toits et les sans-droits. Afin que nous puissions continuer à lutter pour plus de justice sans haine ni rancune, avec patience et respect.

PEB

19 January 2017, Brussels