Être prophète pour aujourd’hui : échos à la journée de formation du 31/01/2017

La journée annuelle de formation pastorale a tenu toutes ses promesses. Mardi 31 janvier, des évêques, prêtres, religieux et religieuses, animateurs pastoraux, étudiants, étaient nombreux, à Louvain-la-Neuve, pour plancher sur le thème À la suite du Christ, être signe et faire signe : l’urgence prophétique. Un moment riche en contributions théologiques et en partage d’expériences.

L’auditoire Montesquieu de Louvain-la-Neuve a servi de cadre à cette réflexion sur l’actualité du prophétisme. Tour à tour, les différents intervenants ont apporté leur éclairage spécifique. Insérant sa réflexion dans l’univers biblique, le professeur Geert Van Oyen a revisité le prophétisme en Israël. Moïse, Josué, Élie, Amos et Michée sont autant de figures bibliques qui enracinent le prophétisme dans la vie socio-politique de leur époque. Suscités du sein du peuple, ils vont vers le même peuple pour rappeler les exigences de YHWH. Même si l’action prophétique valorise aussi la dimension de l’espérance, la préoccupation fondamentale renvoie toujours au vécu concret du peuple (Is 6, Jr 26, 12-13).
L’action de Jésus, le nouveau Moïse, colle aussi au vécu de ses contemporains. Solidaire de son peuple, son prophétisme s’appuie sur le Royaume de Dieu qui est déjà là (Mc 1,15 et Lc 4, 16-21). Pour Geert Van Oyen, ce Royaume n’est pas à attendre, il trouve son instance d’effectivité au sein des initiatives concrètes. Et chez le prophète Jésus, l’enseignement passe par l’action. Le professeur François Moog a planté, pour sa part, l’étendard de la vie prophétique au coeur des mutations actuelles.
Le doyen de la faculté d’éducation de la « Catho » de Paris, a axé sa réflexion sur la pertinence même d’un christianisme qui, aujourd’hui, avant de « dire », doit penser d’abord à « faire ». Pour cela, une redécouverte de la triple charge prophétique, royale et sacerdotale est une aide précieuse. Sans oublier la redécouverte de la Parole de Dieu en tant que norme. Elle engage et donne d’articuler foi et réalités sociales (Dei Verbum 2). Les papes Benoît XVI et François tiennent les deux pôles ensemble (Spe Salvi 2 et Evangelii gaudium 22).

Lire la suite dans l’article issu du Pastoralia d’avril 2017.