Du rapport humain à la vérité
Il y a des vérités que l’on cherche, sans fin. Sans jamais qu’aucune d’entre elles n’épuise la quête. Et puis, il y a celles qui s’imposent sans autre argument que la prétention de l’universel, voire d’un absolu parfois venu d’ailleurs. Il y a celles que l’on trouve au terme d’un minutieux travail d’enquête ou d’expérimentation ponctué d’expertises, de preuves ou de contre-argumentations. Celles aussi dont on rêverait qu’elles puissent exister, simplement pour se poser, juste pour un temps, celui de calmer une angoisse passagère. Il y a aussi celles qu’on raconte – qu’on se raconte aussi – avec l’espoir secret de convaincre d’autres de partager nos récits. Et puis il y a celles que l’on cache parce qu’on en sent la force, attendant le temps opportun pour les partager. Il y a celles aussi qu’on instrumentalise, enivré par leur pouvoir. Celles qu’on impose, parfois même avec violence…