La fin de la 1ère communion à Bruxelles ?

Les 02 et 03 février 2016, plusieurs quotidiens ont publié un billet d’humeur et un article relatifs à la fin présumée de la 1ère communion à Bruxelles.
Ces publications proposent un écho tardif à la réforme du modèle catéchétique mis en oeuvre à Bruxelles depuis avril 2015, dans le prolongement de la lettre des évêques de Belgique publiée en septembre 2013 : Les Sacrements de l’initiation chrétienne pour les enfants et les jeunes aujourd’hui.

Au vu des approximations, des raccourcis ou erreurs présents dans ces articles, permettez-nous de rappeler quelques points d’ancrage de cette réforme :

  • Toute la pastorale catéchétique occidentale est travaillée par un passage d’une logique d’entretien de la foi et de préparation des sacrements à une logique missionnaire, d’initiation à la foi et d’accompagnement pour vivre dans cette foi, impliquant davantage la communauté locale. Ce nouveau modèle de catéchèse est d’ores et déjà à l’oeuvre à Bruxelles, mais aussi dans les autres diocèses francophones, en France, au Canada… les néerlandophones sont en pleine réflexion. Ce glissement entend répondre à une évolution de société, les jeunes d’aujourd’hui ne participant plus à une vie chrétienne régulière et familiale.
  • Il ne s’agit pas pour l’Eglise de refaire du neuf avec de l’ancien, mais plutôt de revenir à un de ses fondements, notamment théologique : l’unité et l’ordre des sacrements de l’initiation chrétienne (baptême, confirmation et eucharistie), après un parcours de formation adapté.
  • Auparavant, il existait une ‘1ère communion’ (accès à l’eucharistie) vers l’âge de 7-8 ans, une profession de foi appelée aussi ‘communion solennelle’ vers 11-12 ans, et la confirmation à l’adolescence. Aujourd’hui, nous proposons un cheminement de deux ou trois ans à partir de l’âge de 8 ans vers une célébration de la confirmation et de l’eucharistie vers 10-11 ans (mais des exceptions sont possibles). Il est erroné de dire que l’Eglise supprime un sacrement : si la « communion solennelle » n’existe plus, des professions de foi sont possibles à tout âge. Il s’agit de célébrations non-sacramentelles au cours desquelles des jeunes ou des adultes renouvellent leur engagement de foi.
  • Ce renouvellement de la catéchèse concerne d’abord les adultes, les communautés chrétiennes, appelées à être missionnaires, à annoncer l’Evangile comme bonne nouvelle pour tous, dans une société où la foi chrétienne est minoritaire. La catéchèse n’est pas d’abord une ‘voie d’accès’ aux sacrements, mais bien la ‘formation permanente’ de toute vie chrétienne. A tous les âges, donc.

Nous renvoyons volontiers toute personne intéressée par ces nouvelles orientations de la catéchèse à Bruxelles à l’important dossier constitué sur le sujet : www.catho-bruxelles.be/catecheseaujourdhui/

En soulignant par ailleurs la justesse de l’article paru ce samedi 04 février dans La Libre : merci à Marine Meunier d’avoir pris le temps de la rencontre.

 


L’Eglise catholique à Bruxelles
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