Financement des cultes | « l’esprit de clocher » est dépassé

Les fabriques d’église de la capitale, accompagnées par le service temporel de l’Eglise de Bruxelles, pourraient s’attendre à une année 2022 chargée en changements. La Région de Bruxelles-Capitale a entamé ces dernières semaines les discussions autour du projet de réforme du financement des cultes.Le texte est en bonne voie d’être adopté pour une entrée en vigueur en 2023. Les six cultes reconnus seront bientôt soumis à de nouvelles modalités de financement de leurs activités cultuelles dans la capitale: explications avec Thierry Claessens, adjoint de mgr Kockerols chargé du temporel.

Par ces nouvelles dispositions, l’autorité régionale remettra en cause l’équilibre financier entre les cultes et leurs interlocuteurs locaux tel qu’il existe depuis le code Napoléon. Dès la mise en œuvre de cette réforme, la Région deviendra l’autorité compétente pour intervenir financièrement dans les déficits des églises, mosquées, synagogues et temples, à la place des communes. Le comblement des déficits ne sera pas automatique, ni dans les mêmes proportions que l’intervention actuelle. « Pour un déficit ordinaire, explique , il sera couvert à 30% par la Région. » Les organes chargés des finances seront donc amenés à rechercher près de 70% des financements. Avec une petite subtilité: « si deux établissements s’associent, cela représentera moins de travail pour la Région. Son intervention financière pourra couvrir 40% du déficit, dans ce cas ».

Lorsque les lieux de culte seront confrontés à une baisse du financement public, il pourrait être judicieux de « dépasser l’esprit de clocher ». « Ça m’embêterait de fermer une église parce que sa voisine n’a pas voulu s’associer sur les questions financières », confie Thierry Claessens.

© Anne-Françoise de Beaudrap de Cathobel (résumé par Sébastien De Bock)

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