Le sapin, symbole de Noël, hier et aujourd’hui

Aujourd’hui, le sapin est un incontournable de Noël, que l’on soit croyant ou non. Il abrite les cadeaux de Noël et parfois aussi la crèche. Le sapin de Noël est une tradition datant du Moyen Âge qui s’inspire d’un ancien rite pratiqué au moment de la fête du solstice d’hiver pendant l’Antiquité.

Un peu d’histoire

Dans l’Antiquité, chez les Romains , on décorait les maisons avec des branches d’arbres à feuillage persistant, et donc verts en toute saison, pour y faire entrer la vie et en chasser les mauvais esprits. On utilisait les essences locales, des conifères tels que pin, cèdre, sapin ou épicéa, ou encore olivier, buis, laurier… Cette tradition se développera plus tard en Europe du Nord. La couronne de l’Avent, faite de rameaux de persistant (sapin, buis) perpétue cette tradition.

Au Moyen Âge, en Europe, autour de Noël, des scènes de la Bible – les « mystères » – étaient jouées sur le parvis des églises. Pour « incarner » le pommier du jardin d’Eden, on utilisait un arbre local « vert » à cette période, sapin ou épicéa, que l’on décorait de pommes rouges et d’hosties. Outre son feuillage persistant, le sapin aurait également pour les chrétiens une dimension symbolique supplémentaire : sa forme en triangle évoque la Trinité.

En dehors de ces représentations, la tradition des sapins de Noël décorés que l’on installe dans les maisons ou sur les places semblent être apparues courant du Moyen Âge dans les pays germaniques. Les sapins étaient alors décorés avec des hosties. Les premiers écrits faisant mention explicite de cette coutume datent de la 2e moitié du 16e siècle et sont d’origine alsacienne. La tradition s’est ensuite répandue dans toute l’Europe à partir du 19e siècle. Sous le règne de la reine Victoria d’Angleterre, son époux, le prince Albert, originaire de Saxe, introduit cette tradition sur le sol britannique. Après avoir conquis les milieux aisés, le sapin de Noël se démocratise dans les années 1920, avant de devenir un incontournable après la seconde guerre mondiale.

La production de sapins de Noël aujourd’hui en Belgique

Parmi les produits horticoles non comestibles cultivés en Wallonie, le sapin de Noël est celui dont le poids économique est le plus important. La demande wallonne et belge est entièrement satisfaite par la production ardennaise dont 15% sont vendus en Belgique, 85% exportés vers l’étranger. Le secteur du sapin de Noël produit plus de 3 millions d’arbres par an.

« Il n’y a jamais de certitude. L’anticipation est très difficile. Nous travaillons sur du temps long. Un sapin doit pousser environ 8 ans pour atteindre une taille d’homme » nous raconte Jonathan Rigaux, président de l’Union Ardennaise des Pépiniéristes. Pour les géants trônant sur les grand-places, il faut compter 20 à 25 ans de croissance.
« Les plus gros consommateurs de sapins belges sont les Français » nous explique le président de l’Union Ardennaise des Pépiniéristes. En deuxième place, l’Angleterre. Même si le Brexit a quelque peu changé la donne, nous confie Jonathan. « Ce qui nous sauve, c’est que les sapins belges sont exempts de la surtaxe mais d’un point de vue administratif, c’est plus compliqué. »
Une production qui a connu une année 2020 difficile: « le secteur a beaucoup souffert », nous confirme le président de l’UAP, notamment parce que la France a délivré très tard son autorisation pour l’export. Les cultures ne sont également pas à l’abri d’une attaque de ravageurs naturels ou d’une intempérie. » Une grêle de 20 minutes peut nous faire perdre 7 ans de travail ».

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© texte: Sophie Delhalle (résumé et adaptation Sébastien De Bock)
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