Vigile pascale par mgr Kockerols à Molenbeek
Dans l’archidiocèse de Malines-Bruxelles, une centaine de catéchumènes ont reçu ce week-end le baptême, la première communion et/ou la confirmation lors du Triduum Pascal.
Pour sa part, Mgr Kockerols a célébré la Vigile pascale dans l’église St-Jean-Baptiste de Molenbeek.
Il y a baptisé cinq personnes. De nombreux fidèles étaient présents à cette messe.
Lien vers le pdf de l’homélie de Mgr Kockerols
HOMÉLIE DE MGR KOCKEROLS LORS DE LA VIGILE PASCALE CE 8 AVRIL 2023 À L’ÉGLISE ST-JEAN-BAPTISTE DE MOLENBEEK
« Christ est ressuscité !
Il n’est pas resté prisonnier dans les liens de la mort. Il s’est relevé des morts, Il est passé de la mort à la vie et Il est vivant.
La mort, le péché, le mal n’ont pas, n’auront jamais le dernier mot.
C’est le cœur de la foi de l’Église, sa pierre angulaire : « Si Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi » écrira saint Paul.
Nous célébrons cette résurrection tous les dimanches, tous les septièmes jours de la semaine. Et nous la célébrons avec faste à Pâques.
C’est dans cette foi que nous avons été baptisés, pour que nous soyons des « vivants pour Dieu, en Jésus Christ ».
Bon, OK dirons certains. C’est incroyable, au sens le plus fort, et vous croyez, mais qu’est-ce que ça change dans votre vie, dans votre quotidien ?
Vous annoncez la mort de Jésus, vous célébrez sa résurrection et vous attendez sa venue dans la gloire, dites-vous. Bon, et alors ?
Nous devons être prêts à « rendre compte de notre foi » (1P 3,15).
Que pourriez-vous dire ? À chacun de s’interroger.
Je voudrais vous révéler trois aspects de la vie où la foi chrétienne peut déterminer radicalement notre façon de vivre.
Si la mort n’a pas le dernier mot, il y a d’abord cet horizon de notre vie, ce qu’on appelle notre destinée.
Le disciple du Ressuscité avance sur un chemin vers la vie, un chemin orienté vers la vie en plénitude, la vie éternelle.
Il ne tourne pas en rond ; il ne vit pas « au jour le jour », « et puis on verra bien ».
Même si le quotidien est rempli d’épreuves, la Résurrection du Christ est le socle de son espérance.
Cette espérance donne courage, confiance, force.
Nous avons un horizon. Si je puis me permettre ce jeu de mots : la vie n’a pas une fin avec la mort. Et pourtant…, elle a bien une fin, au sens d’une finalité.
Et donc, pour nous, les « vivants pour Dieu en Jésus Christ », tous nos actes peuvent avoir leur pesant d’éternité, de vie éternelle. Voilà ce que cela change !
Si le péché n’a pas le dernier mot, il y a dès lors le pardon et cette distinction radicale que Jésus n’a cessé de faire : entre le péché et le pécheur.
Le mal existe.
Nous le faisons et nous le subissons.
Et pourtant… la vie de Jésus, couronnée par sa Résurrection, est le signe du pardon de Dieu.
De son amour qui va au-delà : au-delà du péché, le pardon veut rejoindre le cœur du pécheur et continuer à l’aimer.
Et donc, pour nous les « vivants pour Dieu en Jésus Christ », le pardon donné, le pardon reçu, c‘est de l’ordre du possible et même du nécessaire. Voilà ce que cela change !
Si le mal n’a pas le dernier mot, il y a enfin quelque chose caché au fond de notre cœur qui est une source : notre joie.
« Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » (Jn 15, 11).
Paul Claudel a écrit : « Le seul devoir du chrétien, c’est sa joie. »
Notre joie, c’est une surabondance, un au-delà du mal. Pour nous les « vivants pour Dieu en Jésus Christ », notre joie demeure. Voilà ce que cela change !
Chacun de nous aurait certainement à ajouter d’autres choses qui nous changent, qui nous transforment, nous disciples du Ressuscité.
Prenons-en conscience. Goûtons cela, surtout aux jours d’épreuve.
Témoignons de cela, « avec douceur et respect » (1P 3,16).
Car la douceur, la bienveillance, le respect, c’est aussi un signe qu’en Christ ressuscité, nous sommes des vivants, pour Dieu, en Jésus ressuscité.
Amen ! »
Retour en images sur cette belle célébration => photos disponibles ICI.
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