Nuit Blanche Solidaire | Echos de cette première bruxelloise

La soirée s’ouvre par des chants à l’heure où les 350 jeunes affluent à cette première Nuit Blanche Solidaire ce samedi 26 janvier qui se déroule en ND du Sablon.  De jeunes Allemands, Luxembourgeois et Français sont venus également se joindre à cette première. Le feu est allumé et les premiers ateliers sont lancés. De leurs côtés, les scouts issus de plusieurs mouvements travaillent main dans la main pour construire un pont en bois devant l’entrée de l’église.

22h30, débute l’interview de mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de Bruxelles, qui est diffusée en direct sur RCF.

Puis un second temps d’atelier est proposé dans une école toute proche. Afin de prendre la température, j’assiste à l’atelier sur le dialogue inter-religieux. Il est animé par trois membres du centre El Kalima pour le dialogue entre musulmans et chrétiens.  Une vingtaine de jeunes après le visionnage du film réagissent, font part de leurs expériences et de leurs questionnements aussi. Des religieux présents dans la salle participent également au débat. C’est un moment d’échange paisible et porteur d’espoir à l’adresse des jeunes qui se vit ; du grain à moudre pour la route.

De retour à l’église, l’atmosphère joyeuse se poursuit avec une danse pendant que d’autres vont se restaurer à la baraque à frites et stand de soupe à l’extérieur.

Ensuite Feel God enflamme le public avec ses chansons que les jeunes reprennent en chœur ; Frère Jack des Franciscains les invite à ce cœur à cœur d’amour avec Dieu.

Après cet aparté musical, nous entrons dans la veillée où les jeunes découvrent le message du Pape à Panama lors de la cérémonie de clôture ; c’est une exhortation à embrasser la vie en tant que chrétien, et, le « n’ayez pas peur » de St Jean-Paul II prend ici une coloration particulière. C’est un moment d’apaisement et d’émotion pour tous ces jeunes qui ont, par la pensée et la prière, accompagné cette 34ème édition des JMJ. La distance tout à coup s’efface, et, l’écho de cet appel à l’instar du oui de Marie résonne dans ND du Sablon.

Le 3ème temps d’atelier s’ouvre alors. C’est le dernier temps d’enseignement formel mais aussi de rencontre autour d’un thème. Dehors le pont est achevé et les flammes du feu l’éclairent depuis le perron.

A 8h l’atmosphère est à l’effervescence à nouveau palpable, et, les tables pour le petit déjeuner ont été dressées et décorées avec soin ; des extérieurs rejoignent les participants de la nuit et partagent avec eux ce moment de convivialité.

Dehors se dresse fièrement le pont en bois de dix mètres sur quatre construit malgré la pluie tombée cette nuit. Les silhouettes des quatre représentants des cultes se dessinent sur la plateforme ; Salah Echallaoui, président de l’exécutif des musulmans de Belgique, le Pasteur Steven Fuite, président de l’Eglise Protestante Unie de Belgique, Bernard Job, rabbin de la grande synagogue de Bruxelles et mgr Kockerols. Se basant sur des textes sacrés, chacun à sa manière prend la parole mais le message commun est l’appel à l’ouverture et à l’engagement au-delà des différences comme seule voie possible dans ce Bruxelles multiculturel qui s’éveille.

Texte Anne Périer – Photos Hellen Mardaga

 

Nuit Blanche JMJ-WJD 26-27 janvier 2019