Deuxième Veillée de Consolation à la Basilique | « Il est bon que tu sois là »

Après celle du 23 octobre, ce samedi 4 décembre a eu lieu la deuxième Veillée de Consolation. Co-organisée par le Renouveau Charismatique pour l’Eglise catholique de Bruxelles, et en communion avec nos frères protestants, l’idée état d’offrir à chacun l’occasion de déposer les fardeaux liés à la crise sanitaire ou plus personnels vécus ces deux dernières années. Une bonne centaine de personnes étaient présentes.

Cette soirée, présidée par mgr Kockerols, était animée par Annick Buten et Grégoire Barthelemy soutenus par l’apport musical de la chorale du lieu. Une équipe de bénévole était également présente afin d’accueillir et accompagner les personnes présentes.

Le temps de l’écoute

Dans leur mot d’acceuil, Annick Beuten et Grégoire Barthelemy ont souhaité la bienvenue à chacun, quels que soient ses convictions. « L’Eglise s’est fait mal … et a fait mal. Mais l’Eglise c’est également le corps du Christ. Dieu est sensible à notre souffrance. Il le dit à Moïse lors du passage du buisson ardent: « J’ai vu la souffrance (…) ». En cette soirée, nous vous invitons à être le bon samaritain de votre prochain pour aller vers un chemin de guérison. Il est bon que tu sois là ce soir. »

Monseigneur Kockerols a ensuite rappelé les choses difficiles vécues par beaucoup de personnes depuis le début de la pandémie: le manque de contact sociaux, la perte d’un travail, la solitude, des deuils sans pouvoir se dire au revoir, … « L’Eglise a souffert de ne pas pouvoir accompagner les familles. L’indifférence est une autre pandémie. Nous sommes ici pour déposer, consoler, ne plus être seul. ».

Après la lecture d’un extrait de l’évangile selon saint Marc (6, 30-32), notre évêque a pris la parole pour nous enseigner pourquoi et comment cet évangile avait du sens ce soir.
Dans l’évangile, Jésus voit des disciples stressés. Il les emmène alors sur une barque à l’écart. Nous aussi nous étions à l’écart et tous embarqués ensemble. Ce qui a toujours touché Jean Kockerols dans cet évangile, c’est que Jésus écoute avant d’enseigner (tout comme le propose la démarche synodale en cours).
Il nous a ensuite proposé 3 choses à ne pas faire et à faire « quand ce qu’on trimballe devient trop lourd ».

A ne pas faire:

  • ne pas rester seul;
  • ne pas croire qu’on peut « tourner la page en 1-2-3 » ;
  • ne pas succomber à la tentation du découragement.

A faire:

  • accepter notre pauvreté, accepter que nous ne sommes pas invincible;
  • grandir dans la confiance en Dieu: « L’espéance ne décoît pas » (saint Paul) ;
  • accueillir la confiance de Dieu, car il compte sur nous.

Le temps de l’action

Annick et Grégoire nous ont ensuite invités à plusieurs démarches. Libre à chacun d’en effectuer une ou plusieurs (ou aucune) et dans l’ordre qu’il ressent.

Parmi celles-ci:

  • déposer son fardeau au pied de la croix en l’inscrivant sur un bout de papier;
  • déposer un caillou signe de notre fardeau, auprès de la croix ou encore de la statue de Notre-Dame-des-Pauvres;
  • se rendre à l’écoute-prière, où des gens formés pour cela et tenus au secret peuvent nous écouter et/ou prier avec nous;
  • se rendre auprès d’un des prêtre disponibles, dont l’évêque lui-même, pour le sacrement de réconciliation;
  • allumer une bougie après du cierge de Pâques et le déposer sur l’autel, auprès de la croix ou encore de la statue de Notre-Dame-des-Pauvres.

Pendant tout ce temps qui a duré une quarantaine de minute, la chorale a continué à alterner les chants et les morceaux musicaux.

Le temps du pardon et de l’envoi

Après ces moments vécus par chacun, de retour à nos places, Annick et Grégoire nous ont proposé un temps de pardon, parce que pardonner nous libère même si la blessure saigne encore. Pour cela, ils nous ont proposés un moment de prière en tête-à-tête avec Dieu afin de nourrir en nous le désir de pardonner mais aussi à une autre démarche plus originale. En effet, nous étions invités à un court dialogue avec un autre membre de l’assemblée où nous nous pardonnions l’un et l’autre.

Après cela, mgr Kockerols nous a bénit et envoyé.

Le témoignage d’Annick Beuten

Annick Beuten, qui a co-animé la soirée, est la responsable francophone du Renouveau Charismatique en Belgique francophone. Ce mouvement, soutenu par l’évêque, a co-organisé ces deux soirées.

« Malgré le doute sur l’organisation ou non de cette deuxième soirée (vu la situation sanitaire), les gens sont venus. J’ai eu des retours de particuliers, et ces deux soirées ont porté du fruit. Il y a eu des grâces particulières. « Un mur s’est écroulé », m’a rapporté une personne. Cela avait du sens pour nous que les démaches soient libres. Si seulement deux ou trois personnes avaient été touchés, ça aurait déjà été une réussite. Je rends grâce à Dieu de ce qui a été vécu. Quand on travaille pour le Bien, Dieu est à l’oeuvre. Je retiens la délicatesse de toutes les personnes qui sont venus nous aider. Je retiens également la beauté des chants de la chorale, très priante. A un moment, j’ai eu l’impression que leurs chants couvraient toute la Basilique. »

© texte et photos: Sébastien De Bock
Merci à Annick Beuten pour son témoignage.

Vers le site du Renouveau Charismatique.